Non à l’ethnisme et à toute division entre pauvres !
Le 17 Mai dernier, la ville de Gbon, située au nord de la Côte d’Ivoire, a été le théâtre d’un grave conflit interethnique opposant des Sénoufos à des Malinkés. Tout est parti d’une altercation entre des danseurs traditionnels avec le masque Poro et un Malinké supposé avoir enfreint des règles de la tradition Poro. L’altercation a dégénéré en bagarre faisant un mort côté Malinké. En réaction, des jeunes Malinkés auraient incendié le « bois sacré ». La situation a très vite dégénéré en conflit interethnique. C’était des courses-poursuites dans la ville. Les habitants terrifiés étaient terrés chez eux. Ceux qui n’avaient pas pu rentrer étaient obligés de se réfugier en brousse, le temps que la situation se calme. Les forces de l’ordre présentes dans la ville ont été très vite débordées. Il a fallu des renforts venus de plusieurs autres localités pour arriver à bout du conflit. Le bilan est lourd : un mort, de nombreux blessés et des dégâts matériels importants.
Malheureusement, ce n’est pas la première fois que ce genre de conflits a lieu dans ce pays. Les discours de haine distillés depuis des années par les politiciens avides de pouvoir finissent par dresser les unes contre les autres des populations qui vivaient en bonne entente depuis longtemps. Du coup, la moindre altercation peut se transformer à tout moment en conflit intercommunautaire, et lorsque cela arrive, ces mêmes hommes politiques s’en lavent les mains.
Tout ceci préfigure ce qui pourrait nous attendre en 2025 qui est une année électorale. C’est pourquoi, le combat contre l’ethnisme, la xénophobie et tout type de division entre pauvres est vital pour la classe ouvrière.