Mortalité maternelle et infantile, la Côte d’Ivoire dans le peloton de tête

14 novembre 2016

LEUR SOCIÉTÉ

La Côte d’Ivoire figure parmi les 11 pays qui ont le plus fort taux de mortalité maternelle au monde. Il est estimé officiellement à plus de 720 décès pour 100 000 naissances. Quant à la mortalité infantile, elle demeure élevée (108 décès pour 1000 naissances).

La ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida s’est entretenue avec les responsables des structures médicales de son département sur le sujet. Elle a dit entre autres : « Je veux des résultats dans ce sens et je suis prête à vous obliger à changer… » car pour elle, « nous sommes épuisés par les régularités des comportements qui ne changent pas ». À en croire la ministre, on aurait l’impression que l’État joue sa partition et c’est au personnel médical de jouer la sienne.

Autant dire que cette ministre se moque des travailleurs. C’est dans les années 1990 que la courbe du taux de mortalité maternelle et infantile en Côte d’Ivoire s’est inversée, et depuis lors elle n’a fait que croitre. Les premières attaquent contre le niveau de vie des masses populaires se sont aussi accentuées à cette époque. Et depuis, la tendance est à la paupérisation.

Dans les hôpitaux, tous les soins sont payants et comme les moyens font défaut, le plus souvent les gens ne s’y rendent qu’en cas de complications sérieuses. À la pauvreté galopante s’ajoute la formation au rabais du personnel soignant et le manque d’équipement des hôpitaux. Ce cocktail donne comme résultat la transformation des hôpitaux en mouroir. C’est la misère dans laquelle les riches maintiennent les travailleurs qui est la première cause de mortalité. S’y ajoute le désengagement de l’ de toutes les structures de santé et autres qui sont utiles aux populations pauvres.