Malgré les fanfaronnades des autorités, le manque d’eau potable s’aggrave dans les quartiers populaires

10 juillet 2016

LEUR SOCIÉTÉ

Le problème d’eau potable à Gesco, un quartier ouvrier de Yopougon, est devenu grave. Même les points d’eau vers lesquels on se rabattait quand c’était difficile, sont complètement asséchés. Il arrive rarement que l’on y trouve de l’eau. Quand c’est le cas, non seulement le débit est très faible mais cela dure à peine quelques heures. Certaines personnes ont recours à l’eau de puits, d’autres vont chercher l’eau carrément au marigot dans la forêt du banco. C’est une situation scandaleuse dans un pays qui se dit sur la voie de « l’émergence en 2020 ».

Dans ces circonstances, pour avoir de l’eau potable, il faut aller vers d’autres sous-quartiers tels que Port-Bouet-2 ou Maroc. Les prix des bidons d’eau de capacité variant entre 20 et 25 litres ont du coup subi une augmentation.

Les bidons de 20 litres qui se remplissaient auparavant à raison de 3 bidons à 100F sont passés à 50 F l’unité. Ceux de 25L et 30L ont aussi augmenté de prix. Lorsqu’il faut les transporter par moto-taxi, le bidon revient à 200 F.

Prenons par exemple le cas d’une famille utilisant en moyenne une barrique de 200L par jour. Les dépenses journalières en eau équivalent à une demi-journée de travail.

Le quartier de Gesco n’est malheureusement pas le seul à être confronté à ce type de problème. C’est une situation générale dans tous les quartiers populaires. À Abobo par exemple, plusieurs sous quartiers sont confrontés aux mêmes problèmes.

Les pouvoirs publics sont bien au courant de cette situation mais préfèrent mener la politique de l’autruche et pondre des discours qui ne leur coûtent rien.