Lutte des enseignants pour de meilleures conditions de vie et de travail

08 mars 2025

Le 5 mars dernier, plusieurs enseignants ont été brutalement arrêtés par la police alors qu’ils se rendaient simplement à une réunion d’assemblée générale à la cathédrale du Plateau pour discuter de la suite à donner à leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. 33 personnes dont 3 femmes ont été ainsi arrêtées et jetées en prison injustement.

Depuis l’année dernière, ces enseignants sont engagés dans un bras de fer avec le gouvernement. Ils ont fait une grève de trois jours, du 15 au 17 octobre dernier, pour réclamer entre autres, une prime trimestrielle, une augmentation de salaire, une revalorisation des indemnités d’allocation familiale, de meilleures conditions de travail, le déblocage des avancements etc.

Bien que déclarée illégale, malgré les menaces et intimidations, cette grève a été largement suivie. Les meneurs ont subi des sanctions, certains ont eu leur salaire ponctionné, d’autres ont été mutés ou menacés d’être renvoyés de la fonction publique, etc.

Le gouvernement espérait casser la mobilisation mais jusqu’ici il n’y est pas parvenu. Bien au contraire, la répression n’a fait qu’amplifier la colère et les enseignants ont continué à se réunir pour discuter de la suite à donner. Certains ont proposé de se mettre en grève immédiatement pour exiger la libération de leurs camarades emprisonnés. Leur détermination a été payante puisqu’ils ont réussi à les faire libérer.

Par leur lutte, ils ont montré que dans le public comme dans le privé, la mobilisation est une arme efficace qui permet aux salariés de se faire entendre par leur employeur.