Lutte contre la corruption : le cinéma continue !

LEUR SOCIÉTÉ

Le ministre en chef payé pour faire ce cinéma, Epiphane Zoro, a fait le bilan de son travail pour l’année 2022. Le système qu’il a mis en place, pour soi-disant lutter contre la corruption, lui aurait permis de trouver « 519 dossiers douteux », avec un préjudice d’environ 53 milliards pour l’État. Par contre, il n’a pas expliqué s’il l’argent ainsi détourné a été récupéré. Mais on ne peut pas non plus trop lui demander. Comme on le dit chez nous : « quand on t’envoie quelque part, il faut savoir t’envoyer ». Il sait que s’il touche là où il ne faut pas, il risque de mal finir. Alors, il a jugé préférable de se contenter d’attaquer tel médecin ou tel infirmier, c’est-à-dire quelques petits lampistes dans les services publics, pour ne pas toucher à plus fort. Ainsi, il ne fait pas trop de vagues tout en brassant de l’air dans les médias.

53 milliards d’argent détourné à côté des 10.000 milliards de budget de l’Etat pour l’année 2022, le préjudice serait ainsi d’environ 0,5%. Ouattara n’en demande peut-être pas plus : tout juste de quoi permettre à la Côte d’Ivoire de se donner une bonne image à l’extérieur et améliorer ainsi son « indice de lutte contre la corruption ».

Ainsi tout ce beau monde là-haut et les capitalistes dont ils servent les intérêts peuvent continuer à s’en mettre plein les poches … et les travailleurs doivent selon eux continuer à ramer !