Leur société – Scolarisation : entre discours et réalité !
Le gouvernement se vante souvent de sa prétendue lutte contre l’analphabétisme, de ses prétendues prouesses en matière de nombre d’écoles construites chaque année, de nombre d’emplois créés pour la jeunesse, etc. Mais la réalité est toute autre.
Par exemple, dans un village situé dans les environs d’Agboville il n’y a qu’une école avec six salles de classes, allant du CP1 au CM2. C’est très loin de ce qui serait nécessaire pour scolariser les enfants de ce village. Il faudrait six enseignants pour qu’il y ait au moins un enseignant par classe alors qu’il n’y en a que deux pour 6 classes.
Malgré sa demande de quatre enseignants auprès de l’État, le responsable de cet établissement n’a rien obtenu. Du coup, pour ne pas laisser les élèves sans scolarité, il a réuni les parents pour recruter quatre jeunes du village ayant un minimum de bagage pour donner des cours élémentaires. Les parents ont du cotiser pour assurer leur salaire.
A la fin de l’année scolaire, le chef de l’établissement a fait une nouvelle demande auprès de l’État, en vain. Sauf que cette année, beaucoup de parents n’ont pas pu cotiser alors que les instituteurs recrutés localement ont quand même assuré leur travail sans avoir eu leur rémunération en contrepartie. Les deux instituteurs officiellement recrutés par l’État leur donnent par solidarité de temps à autre une partie de leur maigre salaire.
Le gouvernement a trouvé des dizaines de milliards pour organiser la CAN il y a quelques mois, mais que des miettes pour la scolarisation des enfants de pauvres.