Leur société – Grâce présidentielle pour les massacreurs et leurs commanditaires, un monument, pour les morts-cadeaux !
Durant plus d’une quinzaine d’année, jusqu’en 2010, les haines xénophobes et ethnistes ont été propagées par les dirigeants qui se disputent le pouvoir. Ce sont ces propagateurs de haine et leurs milices armées qui ont provoqué et commis des massacres, des exactions en tout genre, faisant plusieurs milliers de morts et de blessés parmi les populations pauvres.
Les années ont passé mais les familles qui ont vécu ces violences n’ont pas oublié leurs morts. Qu’importe, le pouvoir en place vient de décider une « grâce présidentielle » pour 51 « personnalités politiques et militaires » du camp adverse, dont certaines ont commis ce genre d’atrocités. Autrement dit, après s’être autoamnistié, le gouvernement efface tout ! Circulez, il n’y a plus rien à voir !
Gbagbo a érigé en son temps, le « monument des martyrs » à Williamsville, en face du quartier des 220 logements. C’est aujourd’hui un dépotoir public. À son tour, Ouattara veut aussi ériger son « monument aux morts » avec, dit-on, un « obus » comme symbole. Peut-être que c’est celui-là qui a permis de décapiter la tête de plusieurs femmes à Abobo, tiré alors par l’armée de Gbagbo ?
Oh, les dirigeants politiques à l’origine de ces massacres, de toutes ces souffrances, avaient déjà scellé la « paix » et la « réconciliation nationale » entre eux, il y a de cela déjà quelques années. Ils s’étaient donnés des accolades, s’étaient embrassés devant les caméras de la télévision et avaient sabré le champagne. Depuis lors, certains d’entre eux ou leurs sous-fifres, ont même eu le temps de changer de chapelle politique ou d’alliance, pour aller brouter l’herbe là où elle est plus verte. Et voilà aujourd’hui, ils font un pas de plus vers une amnistie générale pour effacer mutuellement leurs crimes.
La prochaine redistribution des postes, c’est pour 2025, où les cartes seront rebattues. Verra-t-on alors de nouveaux massacres et d’exactions pour permettre à ces laquais de la bourgeoisie de conserver le pouvoir ou de le prendre ? Pas nécessairement. Mais les travailleurs et les pauvres qui leur ont fait confiance devront cette fois-ci réfléchir par deux fois avant de se laisser à nouveau abuser … comme le dit si bien la chanson bien connue : « Premier Gaou,… ».