L’État c’est comme le patronat
Les agents de la mairie de Bouaké étaient en grève le 15 et le 16 juin. Ils réclamaient une revalorisation des salaires, le paiement de la prime d’ancienneté, des arriérés de la prime de transport, des arriérés de la revalorisation de 8%, ainsi que de meilleures conditions de travailleurs.
Au début, les travailleurs avaient mis en avant « la voie de la négociation » pour se faire entendre. Mais ayant reçu une fin de non-recevoir, ils n’avaient pas d’autres choix que de se mettre en grève.
C’est ainsi qu’au deuxième jour de grève, l’administration municipale étant bloquée, la direction a accédé à certaines de leurs revendications et a promis de régler d’autres.
Les travailleurs ont vu que « la voie de la négociation » ne vaut que s’il y a un rapport des forces. Ils savent que cette leçon leur servira encore à l’avenir, sachant que les promesses engagent rarement un patron.