Les migrants : liberté de circulation, à bas les frontières !
International
Des centaines de milliers de réfugiés fuient les guerres en Syrie et en Irak. Ils traversent en file continue les frontières de la Turquie, de la Grèce et des pays d’Europe de l’Est comme la Roumanie, la Croatie et la Serbie. La Hongrie vient de terminer la construction le long de sa frontière d’un mur de barbelés ; le gouvernement réactionnaire de ce pays a mobilisé l’ensemble de sa police et de son armée pour bloquer les migrants.
Si au début de ce mois Angela Merkel a entrouvert les portes de l’Allemagne pour accorder quelques droits d’asile un peu plus facilement que d’habitude, cela n’a pas duré longtemps. Tous les dirigeants d’Europe n’arrêtent pas de tergiverser pour savoir si on les laisse entrer ou pas et surtout comment endiguer ce flot de migrants. Ils commencent tous à faire des comptes d’apothicaires pour limiter le nombre que chacun des pays doit accueillir sur son territoire. Selon les données européennes, le nombre des migrants aux frontières de l’UE a atteint 350 000 personnes au cours de sept premiers mois de 2015. Ils parlent de faire le tri entre les « bons réfugiés », ceux qui fuient la guerre, et les « mauvais migrants », ceux qui fuient la misère. C’est révoltant.
Les dirigeants français et allemands considèrent qu’on ne peut pas admettre tous les migrants dans deux ou trois pays. Il faut selon eux, que les 28 États de l’UE se les partagent et que la majorité des migrants soient renvoyés chez eux. Hollande a annoncé généreusement que la France ne pourra accueillir que 24 000 migrants et cela sur deux ans. Ils sont tous méprisants envers ces populations. Dans un pays riches comme la France il y a de la place pour en accueillir beaucoup plus.
Au Moyen-Orient, en Syrie et en Irak, les populations subissent la guerre depuis des années. Elles ont connu des bombardements quasi quotidiennement. Tous fuient les horreurs de la guerre. C’est inhumain de leur reprocher de fuir. En plus ce sont les grandes puissances qui sont responsables de cette situation infernale. Ce sont eux qui ont soutenu les dictateurs en place en Irak et en Syrie. Elles ont provoqué la montée de djihadistes. Tout cela pour le contrôle de la production de pétrole dans la région.
Dans d’autres pays, comme la Somalie et l’Érythrée, les populations subissent des situations similaires : dictature féroce chez l’un, guerre civile depuis des décennies chez l’autre. Ce n’est pas surprenant que les gens fuient leur pays.
Ceux qui fuient la misère, migrants économiques, ne sont pas si différents de ceux qui fuient la guerre. Ce sont tous des victimes directes ou indirectes du système capitaliste qui domine le monde. Partout les grands trusts exploitent et dilapident les ressources du sous-sol des pays du tiers monde en laissant les populations dans la misère. C’est ce système qui génère la misère et la violence. Et c’est pour fuir cette misère et ces violences que les populations cherchent à aller ailleurs pour trouver du travail et subvenir aux besoins leur famille.
Il est temps que les prolétaires de tous les pays se donnent les moyens de mettre fin à ces souffrances en renversant ce système capitaliste qui domine le monde. Il faut abattre toutes les frontières et que les hommes circulent librement partout où ils veulent.