Les maladies liées à l’eau ont encore de beaux jours devant elles
LEUR SOCIÉTÉ
Le 12 mars dernier, la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a procédé au lancement d’une « campagne nationale de promotion du traitement de l’eau à domicile» dans les zones rurales.
L’accès à l’eau potable reste un réel problème en Côte d’Ivoire. Même à Abidjan, des centaines de milliers de personnes utilisent l’eau de puits car l’eau courante n’est pas accessible à tous. Le coût élevé de la pose des compteurs de la Sodeci exclut bien des populations de l’accès direct à l’eau potable.
Dans les zones rurales, le seul recours, c’est souvent le puits ou le cours d’eau d’à côté. La corvée d’eau occupe une bonne partie de la journée des enfants et des femmes. Cette eau est souvent consommée sans aucun traitement préalable. Cela expose les gens à de nombreuses maladies telles que la bilharziose, l’onchocercose, l’ulcère de buruli, la diarrhée, ou celle causée par le ver de Guinée, etc.
Face à ce problème bien réel, ce n’est pas d’une énième « campagne de sensibilisation » que les populations ont besoin, mais d’actions concrètes. Mais là n’est pas la priorité du gouvernement.