Les inondations à la zone industrielle de Yopougon sont le fait de l’incurie des autorités
Le quartier en face de la CIMAF à la zone industrielle de Yopougon est complètement inondé avec cette saison des pluies. Les habitants ont dû fuir leurs domiciles. Les affaires qu’ils n’ont pas réussi à sauver à temps ont été englouties sous les eaux. Depuis l’installation de cette cimenterie sur ce site, le quartier en face est devenu une zone inondable. Les nombreuses plaintes des habitants n’y ont rien changé. Pourtant, il suffirait de quelques canalisations pour résoudre ce problème. Ce qui est largement dans les capacités de la Cimaf qui, de surcroît, produit du ciment. Mais rien n’a été fait. Ces riches montrent là encore tout le mépris qu’ils ont pour les populations pauvres. Le gouvernement qui a annoncé une saison des pluies abondante cette année aurait pu lui aussi réaliser ces canalisations de sorte à évacuer les eaux de ruissellement et soulager ces populations. Mais il a refusé de prendre ses responsabilités. Il préfère mettre toute son énergie à « déguerpir » des pauvres gens et les mettre à la rue sans relogement, plutôt que de faire le travail qui lui incombe.
Dans la zone industrielle elle-même, cette saison des pluies a montré à quel point les canalisations d’évacuation des eaux de ruissellement sont inexistantes. A chaque pluie, la voirie est inondée. Tous les véhicules sont à l’arrêt de peur de noyer les moteurs. Les travailleurs pour rentrer chez eux, sont obligés de patauger dans les eaux de ruissellement. A certains endroits, l’eau arrive à la cuisse. A ce moment là, les travailleurs sont obligés de se tenir les mains les uns les autres pour avancer de peur d’être emportés par le courant.
Pourtant, il y a quelques mois, le gouvernement avait annoncé la mise à disposition de 21 milliards pour la soi-disant modernisation de la zone industrielle de Yopougon. On voit aujourd’hui le résultat de cette prétendue modernisation. Sur le terrain, quelques travaux ont été confiés à des entreprises bana-bana qui mettent plusieurs mois rien que pour « reprofiler » une voie. Et que dire des patrons qui auraient pu mettre la main à la poche pour régler ce genre de problèmes puisqu’ils sont directement concernés. Eux, ils ne sont bons que pour exploiter les travailleurs et empocher le profit. Le reste ce n’est pas leur affaire !