Les conséquences de cette guerre sur notre vie quotidienne en Côte d’Ivoire
Nous, travailleurs de Côte d’Ivoire, même si nous vivons à des milliers de kilomètres du théâtre de cette guerre fratricide, nous sommes concernés par ses retombées économiques sur notre vie quotidienne. Nous subissons déjà les conséquences directes et indirectes du renchérissement des prix du blé, du gaz, du pétrole dont la Russie et l’Ukraine sont de grands exportateurs. Cela entrainera d’autres augmentations de prix en cascade. Notre maigre pouvoir d’achat déjà largement grignoté par les précédentes flambées des prix sera une fois de plus impacté par les contrecoups de ce conflit et de la rapacité des spéculateurs. Il est vital que nos salaires soient augmentés de manière conséquente pour rattraper ce que nous avons perdu au cours des années et des décennies précédentes et pour faire face aux nouvelles hausses des prix qui s’abattent déjà sur nous et qui vont s’amplifier encore plus dans les prochains jours.
Dans cette société dominée par les exploiteurs et les parasites, nous ne pouvons compter ni sur le gouvernement ni sur le patronat car ceux-là sont de mèche pour nous maintenir dans la misère afin qu’eux puissent ramasser le maximum de richesses que nous produisons grâce à notre travail et notre sueur.
Nous ne pouvons pas non plus compter sur les dirigeants des grandes centrales syndicales qui mangent dans la main des possédants et du pouvoir en place, et qui se sont néanmoins autoproclamés défenseurs attitrés de nos intérêts de salariés. Ils sont choyés et payés pour jouer le rôle de pompiers de service lorsque le feu de la révolte sociale menace la sécurité du pouvoir et les profits de la bourgeoisie.
Si nous ne réagissons pas collectivement en tant que classe exploitée pour défendre nous-mêmes nos propres intérêts face à la classe des exploiteurs, nous allons nous enfoncer encore plus dans la misère. Notre salut dépend de notre capacité de nous mobiliser, de rassembler nos forces tout en nous méfiant de nos faux amis que sont les politiciens au pouvoir ou dans l’opposition ainsi que les dirigeants des grandes centrales syndicales qui roulent pour eux.