L’école obligatoire pour tous : des promesses aux actes, il y a un gouffre
En début d’année, le Président a rendu obligatoire l’école pour tous les enfants en âge d’aller à l’école. Il y a même eu une vaste campagne publicitaire autour de ça. Il a parlé de mettre à disposition des fonds. Dernièrement, il a payé pour faire son éloge dans un magazine africain très connu, Jeune Afrique, où il est dit que 30 000 enseignants ont été formés ces quatre dernières années. Ce sont ainsi des centaines d’écoles qui auraient été bâties. A en croire ce magazine qui a relaté les propos mensongers de Ouattara, tout serait rose dans l’école ivoirienne
Il y a pourtant un mois, un documentaire a été réalisé à la télévision nationale sur les conditions d’enseignement dans des localités. Dans certaines, c’est une salle de classe sommaire, souvent faite de bois ou de feuilles de palmier, quand ce n’est pas carrément à l’air libre.
Dans d’autres, c’est l’instituteur bénévole qui n’a pas de formation adéquate qui essaie tant bien que mal d’apporter un peu d’enseignement aux enfants du village. Là où il y a un instituteur diplômé, il se retrouve avec deux ou trois classes à enseigner. Ça, ce sont pour les petites classes !
Pour le secondaire, l’Etat a décidé d’orienter les élèves massivement en abaissant la moyenne des notes d’orientation sans construire de nouvelles salles de classe. Même dans des lycées qui sont quand même reconnus, les effectifs des classes d’examen tournent autour de 80 élèves au premier cycle. Ceux qui sont en 6 ème, sont autour de 100 élèves. Beaucoup de salles de TD pour sciences physiques et sciences de la vie et de la terre ne sont pas équipées ; quand ce ne sont pas les professeurs qui manquent encore dans certaines matières, près de 3 mois après la rentrée scolaire. Les expériences chimiques étaient rares il y a 10 ans, aujourd’hui, certains élèves n’en ont jamais connues.
Les effets d’annonce et les promesses de campagne, c’est bien beau. La réalité est toute autre !