Le quotidien des travailleurs – Frais d’inscription et de scolarité, les exigences des fondateurs d’écoles asphyxient le revenu des parents
Tout augmente au quotidien, sauf les salaires des travailleurs. Les frais d’inscription et de scolarité n’échappent pas à la règle. Les fondateurs des établissements justifient cette augmentation par la cherté de la vie.
La rentrée scolaire a débuté depuis le 11 septembre 2023 mais beaucoup d’élèves dont les parents sont pauvres trainent encore à la maison. Comme chaque année, la rentrée scolaire a toujours été difficile. Mais la nouveauté cette année, c’est l’augmentation criante des frais d’inscription et de scolarité qui frise une escroquerie organisée et planifiée par les acteurs du système scolaire privé. Une augmentation de 5000f à 15.000f s’est ajoutée sur les frais d’inscription. Ensuite, il y a d’autres frais qui subissent aussi une hausse allant de 10.000f à 25.000f en fonction des écoles.
Les conditions de payement imposées aux parents donnent parfois le vertige. Ainsi, une vendeuse raconte qu’on l’a obligée à payer 200.000f sur le champ, pour les frais d’inscription de son fils qui a été orienté dans une « grande école ». Elle a plaidé pour le droit de payer en deux modalités, mais cela lui a été refusé. Un ouvrier du bâtiment a dû solliciter l’aide de sa mère pour pouvoir payer 60.000f d’un coup des frais d’inscription obligatoires pour ses trois enfants du primaire, là où il avait payé 30.000f l’an passé. Pour les élèves des écoles publiques qui ont été orientés vers les collèges privés, rien que les frais d’inscription équivalent parfois au coût habituel d’une scolarité d’un élève. C’est d’autant plus scandaleux que ces établissements reçoivent l’argent de l’État pour chaque élève orienté vers eux.
Le gouvernement raconte à qui veut l’entendre que la scolarité est gratuite dans ce pays. En réalité, l’État ne construit plus assez d’école. Même celles qui existent sont souvent en piteux états, sans entretien et avec un manque d’enseignants. De l’autre côté, il favorise et finance les écoles privées qui ne sont finalement que des entreprises capitalistes dont le métier est d’abord de faire du profit.