Le quotidien des travailleurs – Chantier de l’échangeur de Port-Bouët Akwaba : grogne contre les mauvaises conditions et la précarité du travail
L’échangeur du grand carrefour appelé « Akwaba » est réalisé par l’entreprise CHEC. Cette entreprise a plusieurs chantiers à travers le pays, notamment dans la région d’Odienné. Mais sur ses différents chantiers, les travailleurs sont toujours confrontés aux mêmes problèmes : bas salaires, les retards dans le payement de salaire, les contrats précaires, etc.
Voici le récit d’un ouvrier : «Je travaille sur ce chantier depuis près de 8 mois. Auparavant, nous étions sur d’autres chantiers dans la région de Tiébissou. Cette fois-ci, sur le nouveau chantier, nous avons été confiés à une entreprise de placement de main-d’œuvre. Les salaires qui nous ont été proposés ne sont pas respectés. Quand nous réclamons, ils nous disent qu’ils ne sont pas responsables de ces promesses.
Nous avons des contrats journaliers et payés à la quinzaine. Ce salaire vient toujours en retard, souvent plus de 10 jours après. Nous manquons d’eau potable à boire sur le chantier. Nous sommes obligés de payer de l’eau car les robinets sont à la base et le chantier est à plus de 500 mètres de là.
Depuis un certain temps, la colère commence à monter. Le patron a eu vent de cela et a rapidement mis fin au contrat de GTS pour faire venir une autre structure dénommée AIS. Pour le moment, cette dernière ne nous a pas encore présenté les contrats, mais nous savons bien que ça sera blanc bonnet-bonnet blanc.
C’est pourquoi, ceux d’entre nous qui ont quelques expériences de luttes collectives, nous proposons de nous organiser afin de nous faire entendre. Et c’est ce que nous avons commencé à faire».