Le capitalisme, un système foncièrement injuste auquel il faut mettre fin
LEUR SOCIÉTÉ
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Dans un rapport récent de l’ONG OXFAM, au niveau mondial, les milliardaires se sont enrichis de 2 600 milliards de dollars depuis la pandémie. Depuis 2020, les 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites. Les 99 % de l’humanité doivent se contenter du reste. Dans le même temps, la Banque Mondiale indique que les inégalités mondiales et la pauvreté connaissent leur plus forte augmentation depuis la Seconde Guerre mondiale. D’après son étude parue fin 2022, 70 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2020 en plus, soit la plus forte augmentation en un an depuis 1990 et le début du suivi des chiffres de la pauvreté dans le monde.
Partout ce sont les travailleurs qui produisent les richesses. Même pour produire une simple barre de chocolat, il faut la collaboration de plusieurs milliers de travailleurs à commencer par ceux des plantations, au Ghana ou en Côte d’Ivoire en passant par les usines de prétraitement quelque fois situés dans ces pays. La production est ensuite exportée vers l’Europe ou l’Amérique pour la fabrication du produit fini par d’autres mains, etc.
C’est le même processus pour l’ensemble des productions, mais les profits faramineux générés par tout ce travail sont captés par une poignée de grands bourgeois.
Ainsi le capitalisme génère sans arrêt les inégalités et cette tendance s’aggrave dans les périodes de crise comme celle que nous traversons en ce moment. On ne peut pas réformer le capitalisme car les désastres sociaux planétaires qu’il engendre sont intimement liés à sa nature profonde. On ne peut que le renverser si on veut mettre fin à ses dégâts.
Les travailleurs représentent une force colossale. S’ils prennent conscience de cette force et s’ils trouvent les chemins de s’unir à travers les frontières, ils peuvent avoir la capacité de diriger toute la société et de la gérer en fonction des besoins de tous les êtres humains.