Le calvaire des enseignants contractuels

04 mars 2020

Le quotidien des travailleurs

Pour soit disant pallier le manque criant d’enseignants dans les établissements publics, l’État a depuis quelques années lancé des recrutements directs. Cela se traduit par une précarisation de la fonction d’enseignant et à l’institutionnalisation de la formation au rabais des jeunes élèves.

Une fois recruté, ces enseignants bénéficient d’à peine quelques mois de formation et sont envoyés aux quatre coins du pays, plus particulièrement à l’intérieur du pays car c’est là que le besoin d’enseignant est le plus grand. Ils sont affectés sans le moindre sou. C’est à l’enseignant fraichement affecté de se trouver un logement. Il doit se débrouiller pour manger, pour payer son transport le temps que le premier salaire tombe. Et quel salaire ? Pour ces enseignants il est fixé à 100.000 F, autant dire une misère.

Pour certains d’entre eux, en plus de la matière pour laquelle ils sont spécialisés, ils doivent enseigner une deuxième matière dans laquelle ils ne sont pas forcément compétents. C’est ainsi qu’on demandera à un professeur de sciences physique, par exemple, d’enseigner les sciences naturelles ou à un professeur d’anglais d’enseigner l’éducation physique et sportive.

Dans ces conditions comment ces enseignants peuvent être motivés pour faire leur travail consciencieusement. Tout ceci a un impact direct sur la qualité de la formation donnée aux élèves. Les autorités crient à qui veut l’entendre que l’éducation est sa priorité. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre.