La santé des pauvres n’est pas la priorité des autorités

29 juin 2022

LEUR SOCIÉTÉ

Une enquête récente du ministère de la Santé a établi que 70% du personnel soignant dans le secteur privé tel que les cabinets médicaux, cliniques et polycliniques, n’ont pas la qualité requise pour exercer le métier d’infirmier.

Quant à la situation dans le secteur public, elle est loin d’être reluisante. Ce n’est un secret pour personne que depuis des décennies, l’État a peu à peu laissé à l’abandon le secteur de la santé. Les hôpitaux publics sont très peu nombreux et dans de piteux états. Dans ces lieux, il manque de tout à commencer par le personnel qui est en sous-effectif et le plus souvent surmené. Pas assez de lits, de médicaments de première nécessité ou de matériel de soins et de diagnostic. De plus tout est payant, y compris les gants ou le simple coton. Les cliniques privées, n’en parlons pas. Ce sont plus des boutiques que des hôpitaux.

Après un tel constat, si le gouvernement était un peu soucieux de la santé des populations pauvres, il aurait commencé par investir massivement dans le secteur de la santé en commençant par construire des hôpitaux là où il n’y en a pas, en lançant un recrutement massif de personnel médical et en formant ceux qui exercent déjà afin de les mettre à niveau, en équipant les hôpitaux en matériel et en médicaments etc.

Les solutions sont connues, mais le gouvernement préfère la politique de l’autruche et se contente d’amuser la galerie avec des solutions de pacotille comme la création d’un « ordre des infirmiers », une officine de plus pour masquer son irresponsabilité criminelle.