La retraite pour les travailleurs, c’est au mieux, une misère !
Le quotidien des travailleurs
L’une de nos collègues à CIREPCI, une entreprise de fabrication de biscuits basée à la zone industrielle de Yopougon, est partie à la retraite récemment. Après trente ans de bons et loyaux services le patron lui a remis 1million 200 mille francs en guise de prime de retraite, autant dire une misère. Cette somme représente à tout casser un an de salaire si elle touchait 100 000 F . Ensuite elle devra faire la démarche pour toucher sa petite retraite, et si retraite il y a, ce sera l’équivalent du tiers de son salaire actuel, c’est-à-dire même pas de quoi payer son loyer. Elle va devoir vivre au crochet de ses enfants s’ils ont une situation stable ou alors rentrer au village pour aller finir sa vie après avoir trimé 30 ans à l’usine. C’est la triste réalité pour les travailleurs. Il ne faut pas oublier les journaliers qui sont de loin les plus nombreux dans les zones industrielles, ou les travailleurs du secteur du bâtiment, qui eux n’ont même pas droit à une retraite. Ils devront travailler tant qu’ils auront la force et tant qu’ils trouveront du travail.
Voici ce que cette société capitaliste réserve aux travailleurs qui pourtant produisent toutes les richesses.