La chefferie traditionnelle a le vent en poupe !
En cette période de campagne électorale, les représentants des dirigeants politiques en compétition défilent un à un auprès de la chefferie traditionnelle et espèrent ainsi bénéficier du soutien de la population villageoise.
C’est ainsi que le ministre de « l’administration du territoire et de la décentralisation », un certain Sidiki Diakité, est venu remettre les clés de la nouvelle « maison des chefs » au chef du village de Kouto dans la région de la Bagoué.
On peut deviner que ce n’est pas le fait du hasard du calendrier que cette « maison des chefs » a été construite justement maintenant, à l’approche des élections. C’est peut-être aussi le cas dans de nombreux autres villages. De l’argent, ces gens-là en trouvent quand il y va de leurs intérêts.
Face à cet afflux d’argent venant de l’État, le poste de « chef de village » qui n’avait rien de lucratif au départ, fait de plus en plus objet de convoitise Ainsi, par exemple, un certain Alloukou Akadjé Richard, médecin de son état, vient d’être nommé « chef suprême » du village de Songon-Té et en même temps « chef de la génération Tchagba en pays Atchan ». À moins que ce soit une « vocation ».
Mais il n’y a pas que les caméléons qui changent d’habits pour se camoufler. Certains parasites sont aussi maîtres en la matière !