INJS : un étudiant accidenté meurt par manque de soins
LEUR SOCIÉTÉ
Le 6 juin, les étudiants de l’INJS sont sortis pour manifester leur mécontentement suite à la mort d’un de leurs camarades. Ils en ont profité pour remettre sur le tapis des revendications relatives à leurs logements et leurs bourses d’études. Il leur a fallu bloquer le pont HKB qui jouxte leur établissement pour que les autorités, en la personne du ministre des Sports, daignent se prononcer sur leur situation.
Selon les faits, un étudiant qui faisait des exercices physiques sur les barres d’un poteau de handball a fait une chute. Il a été transporté d’urgence à l’infirmerie de l’établissement, mais il n’y avait ni médecin, ni infirmier, ni le nécessaire pour des soins d’urgence. Comme le SAMU tardait à venir, c’est un autre étudiant qui s’est proposé pour le transporter à l’hôpital avec son véhicule. Mais l’étudiant blessé est décédé en cour de trajet.
Cela a créé à juste raison l’indignation et la colère de ses camarades. Il est difficile d’accepter que l’on puisse mourir dans de telles conditions au sein même d’un établissement qui est censé former les cadres de l’enseignement et de l’éducation physique et sportive. Le moindre accident devient fatal parce par la direction de l’établissement et les autorités gouvernementales sont incapable d’assurer le minimum de sécurité dans ces lieux.
Après deux jours de manifestions et de confrontations entre étudiants et policiers, le ministre des Sports a cédé aux étudiants en suspendant le Directeur du Centre de la Médecine du Sport de ses fonctions. Il a aussi promis 2000 logements pour la rentrée prochaine.
Comme par hasard, lorsqu’il y a une mobilisation de la base, les promesses pleuvent pour éteindre le feu.