INCI construction : les travailleurs tiennent le bon bout
Le quotidien des travailleurs
Les travailleurs d’INCI construction ont fait grève récemment pour réclamer le paiement de leurs heures supplémentaires volées par le patron.
Il y a plus de 300 travailleurs dans ce chantier de promotion immobilière pour la construction de maisons cossues se vendant à plus de 500 millions de francs. Le bruit court même que toutes ces maisons ont même déjà eu preneur. Les travailleurs font des heures supplémentaires non payées. Les majorations des dimanches travaillés ne sont pas payées correctement. Les salaires sont payés de la main à la main, sans bulletin de paye, sans déclaration à la CNPS. Ne parlons même pas d’assurance maladie. De plus, les conditions de travail sont dangereuses. Sur le chantier, les ferrailleurs ne reçoivent pas de vaccin anti tétanique alors que c’est la moindre des précautions à prendre quand on travaille sur du métal parfois rouillé. Il n’y a pas de lunettes de protection, pas de cache-nez. Là où il faut changer les gants toutes les semaines, il faut attendre des mois.
Tous ces problèmes sont posés au patron depuis longtemps, mais tant que le chantier avance, ce dernier fait mine de les ignorer. Les travailleurs se sont rendu compte que s’ils ne passent pas à la vitesse supérieure, la situation risque de rester en l’état. Ils se sont alors organisés et ont attendu un jour de contrôle où propriétaire du chantier, architectes et contrôleurs sont venus au chantier pour déclencher leur grève. Là, le patron ne pouvant plus ignorer la situation, a été obligé de reconnaitre qu’il a grugé les travailleurs.
Ceux-ci restent mobilisés jusqu’à ce que le patron règle définitivement le problème car ils savent qu’avec les patrons c’est comme avec la tortue, tant qu’il n’y a pas du feu derrière ça n’avance pas.