Il nous faut nous organiser en tant que classe exploitée !
Plusieurs centaines de travailleurs du secteur du bâtiment se sont réunis il y a de cela quelques jours, dans le cadre de leur organisation syndicale, pour discuter ensemble de leur situation en tant que travailleurs. Ils sont venus de différents chantiers et de différents quartiers. Certains ont convaincu leurs femmes de les accompagner à cette rencontre.
Ces travailleurs ont mille fois raison de chercher à coordonner leurs actions futures pour avoir plus d’efficacité dans leurs luttes face à l’exploitation qu’ils subissent. C’est en dépassant le cadre corporatiste (manœuvre, ouvrier, journalier, peintre, maçon, plombier, menuisier, etc.) qui sont autant de divisions, qu’ils peuvent se renforcer. Il en va de même des divisions ethnique, nationale ou religieuse, qui sont autant de poisons que les exploiteurs savent utiliser pour affaiblir les travailleurs.
Ils n’ont aucune raison d’accepter qu’une classe minoritaire de parasites s’accapare des richesses et les laisse dans la misère, condamnés à vivre dans les taudis, souvent sans eau courante et sans électricité ; sans moyens de se nourrir, se vêtir, se soigner normalement et sans perspectives pour leurs enfants !
Dans cette société capitaliste, avant d’être ouvrier, manœuvre, peintre ou menuisier, de telle ou telle entreprise, les travailleurs du bâtiment sont avant tout des travailleurs tout court. Aujourd’hui ils vendent leur force de travail dans le bâtiment. Demain, ce sera peut-être dans la zone industrielle et inversement.
Voilà pourquoi ils ont besoin de s’organiser le plus largement et comprendre que quel que soit le gouvernement en place, quel que soit le capitaliste qui les emploie, le secteur d’activité où ils gagnent leur pain quotidien, ils n’auront que ce qu’ils seront capables d’arracher par leur lutte et rien de plus.