Il faut plus qu’un coup de colère pour faire reculer le patronat

09 octobre 2014

Echos d’entrepeises

Les travailleurs journaliers de COPACI, une usine de cosmétique, située à la zone industrielle de Yopougon, ont débrayé pendant deux jours de suite pour exiger de leur patron, l’application de la réévaluation du smig et le paiement des arriérés depuis le mois de janvier, car c’est à cette date que la mesure du gouvernement est entrée en vigueur. Ils réclament par la même occasion, l’amélioration des conditions de travail, des chaussures de sécurité, des gants, des tenues de travail.

Depuis plusieurs mois, ces travailleurs ont effectué des démarches sans succès auprès du patron qui refusait d’entendre parler d’augmentation. Leur salaire tourne autour de 56.000 F par mois. Si on retranche le transport qui est de 25000 F, il ne reste plus que 31000 F, ce qui ne représente rien du tout vu le coût de la vie élevé aujourd’hui.

Mais lorsque ceux-ci se sont mis en grève et que l’usine était partiellement bloquée, à ce moment-là, le même patron qui faisait la sourde oreille devant les préoccupations des travailleurs était obligé de négocier.

Pour l’instant, les travailleurs ont repris le travail avec la promesse qu’ils auront les augmentations dès cette fin de mois. Mais la mobilisation ne faiblit pas : personne n’est dupe ! Rien ne prouve que le patron tiendra parole.