Grève dans les écoles et universités publiques : les enseignants n’en démordent pas
Le quotidien des travailleurs
De nouvelles grèves sont annoncées pour le retour des congés de pâques. Le principal syndicat des enseignants des universités publiques de Côte d’Ivoire annonce « une grève illimitée ». Les enseignants réunis au sein du Réseau des Instituteurs de Côte d’Ivoire (RICI) se sont aussi mobilisés dans le même sens.
Les enseignants des universités publiques avaient déjà entamé un mouvement de trois semaines au mois de janvier. Ils l’avaient suspendu suite à des promesses du Premier ministre. Mais comme ce dernier n’a pas tenu parole, les professeurs ont relancé un mot d’ordre de grève illimitée à dater du lundi de la rentrée de Pâques. Ils “exigent la revalorisation et la trimestrialisation des primes de recherche’’ qu’ils perçoivent deux fois dans l’année en raison de 400.000 FCFA par versement et un relèvement des heures supplémentaires fixées actuellement à 5.500 FCFA pour les maitres-assistants et à 7.000 FCFA pour les professeurs titulaires. En plus de ces revendications, les enseignants réclament une augmentation de salaires par rapport à l’application du système LMD.
Quant aux enseignants du Secondaire public, durant le mois de mars, ils ont débrayé deux fois. Ils exigent l’application effective de la décision de déblocage des salaires prise par le gouvernement en fin de l’année 2014 et l’application d’autres mesures les concernant.
Pour les instituteurs, les revendications portent sur «le paiement intégral du stock des arriérés de l’Indemnité de logement et de la bonification indiciaire s’élevant aujourd’hui à 1.434.602 francs (230.000f au titre de l’Indemnité de logement et 1.204.602f au titre de la bonification indiciaire) ; le reclassement des Instituteurs Adjoints totalisant 5 ou 10 années d’ancienneté ; la suppression du CAP Intégration ; Le déblocage des avancements ; etc. »
Pour toute réponse, la ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique, Kandia Camara n’a trouvé mieux que de proférer des menaces : ‘‘J’ai appris que d’autres syndicats veulent entrer en grève dès la rentrée des classes. Qu’ils s’abstiennent. Sinon, ils vont assumer leurs actes.’’
La lutte reste le seul moyen pour obtenir des améliorations des conditions d’existence, même les plus minimes, du gouvernement tout comme du patronat.