Fraudes douanières : le petit bout de l’iceberg
LEUR SOCIÉTÉ
Le journal gouvernemental Fraternité-Matin a relaté dans sa parution du 16 juin, une sortie inopportune qu’a effectuée le patron de la douane dans « un immense entrepôt » situé dans la zone portuaire de Vridi le 17 mars dernier. Il était accompagné ce jour-là de plusieurs journalistes et d’un directeur de cabinet ministériel.
Ils y ont trouvé un entrepôt rempli de marchandises non déclarées à la douane, notamment des concentrés de tomate et des boîtes de sardines.
Cette enquête a été menée après que l’administration ait constaté que ces deux produits d’importation n’étaient plus dédouanés depuis longtemps, alors que toutes les boutiques continuent à être alimentées.
Ce n’est que trois mois après les faits que cette affaire a été rendue publique, pourquoi ? Où est passé le magot ? Le gouvernement a peut-être besoin de se faire de la pub pour montrer qu’il mène une lutte contre la corruption, mais personne n’est dupe pour le croire sur parole. Le vol, la fraude et la corruption sont pratiqués à grande échelle par ceux-là même qui prétendent les combattre.