Franzetti : une petite victoire bien méritée

22 septembre 2016

Le 22 août, au bout de plusieurs mois d’actions et de petites luttes, la direction de Franzetti a fini par verser les 10 millions qu’elle devait aux travailleurs.

En effet, c’est depuis le mois de novembre 2015 que les travailleurs du chantier Bonoumin, à la Riviera 2, ont commencé à s’organiser. Au tout début, ce fut avec difficulté car les premiers à y penser étaient automatiquement menacés par les tacherons. Ils étaient aussi dénoncés en partie par leurs propres collègues de travail qui ne croyaient pas en l’action. Malgré les menaces de renvoi, les travailleurs ont tenu bon et c’est à partir du mois de mars 2016 qu’ils déposent une liste de revendications appuyée d’un préavis de 6 jours.

Les tacherons proposent une rencontre pour désamorcer la colère des ouvriers. Quelques jours après, ils annoncent aux travailleurs qu’ils ne sont pas des tacherons, mais plutôt des commis de Franzetti, donc des employés de la même entreprise que les autres. Les travailleurs sont contents d’entendre cela car ils peuvent enfin «attraper le serpent par la gorge».

Franzetti promet de répondre aux revendications et confie le calcul de ce qui a été volé aux uns et aux autres à un cabinet de comptable. Mais celui-ci, avec la complicité de la direction, a mis plus de 2 mois pour une simple vérification. La direction croyait que les travailleurs allaient se démobiliser et se disperser entre temps, mais c’était mal connaître la détermination des travailleurs qui ont été remobilisés par leurs porte-parole grâce au téléphone.

Au mois de juin, la direction organise une rencontre en promettant de résoudre le problème en quelques jours. Mais plus de deux semaines après, elle ne donne toujours pas de signe. C’est ainsi qu’à plus 40, les travailleurs prennent d’assaut la direction. Ce jour-là, tout a été bloqué à l’entrée principale : pas de sortie ni d’entrée de véhicules. Alors, devant la détermination des travailleurs, la direction convoque ses soi-disant tâcherons pour signer un accord définitif. La note a été salée pour elle. Néanmoins, il a fallu attendre encore un mois et demi avant que les travailleurs ne rentrent en possession de leur dû.

Mais c’est tous contents de leur mobilisation, que les travailleurs se sont séparés avec l’espoir de se retrouver sur d’autres chantiers pour peut-être reprendre d’autres luttes.