Franzetti : les travailleurs des tacherons se font respecter par la direction
Le quotidien des travailleurs
FRANZETTI est une filiale d’une entreprise française en BTP qui existe depuis longtemps dans ce pays. C’est elle qui construit la majorité des châteaux d’eau de ce pays. C’est aussi elle qui a eu le contrat juteux de la pose des « pipe-lines » Abidjan-Bouaké pour le compte da Société Ivoirienne de Raffinerie (SIR). Mais malgré ces contrats qui font de cette entreprise l’une des plus en vue dans le BTP, elle sous-traite tous les travaux avec des tacherons ou souvent des « sociétés écran » comme la Sobatt pour mieux exploiter les travailleurs.
La plupart du temps, les travailleurs ne sont pas déclarés à la CNPS. Les manœuvres sont toujours sous-payés. Même après plusieurs années de travail sur un chantier ou sur différents chantiers de Franzéti, ils sont toujours considérés comme des inconnus et une fois les travaux terminés ou tirent à la fin, ils sont chassés comme des malpropres. Ceux qui ont la chance ont une promesse vague d’être recruté pour un futur chantier.
C’est dégoûtés de tout ça, que cette fois-ci, les travailleurs des deux chantiers de Franzetti à Abidjan, ont décidé de revendiquer des droits en déposant un préavis de grève sur la table du Directeur. Mais avant même qu’ils ne déposent leurs revendications, ceux des travailleurs du côté port de pêche, avaient déjà menacé la direction par deux arrêts de travail. La première fois, ils protestaient contre le renvoi de leurs collègues sans mesure d’accompagnement. Et la deuxième fois était contre le fait que les tacherons voulaient se séparer d’eux en donnant le reste du travail en contrat. Et les deux fois, la direction de Franzetti et les tacherons ont reculé.
C’est vu cette faiblesse face à la mobilisation des travailleurs du port que ceux du chantier du château d’eau de N’dotré à Abobo, ont aussi décidé de se faire entendre. Donc les chantiers se sont organisés en syndicat et ont adressé des revendications à leurs responsables respectifs ainsi qu’à la direction de Franzetti sous forme d’ampliation.
Face aux revendications des travailleurs, la direction a donné l’ordre à ses tacherons de tout faire pour trouver une solution à l’amiable avec les travailleurs. Elle craint ainsi de voir étaler sur la place publique les abus fait aux travailleurs. Les travailleurs ont eu déjà plusieurs rencontres avec les tacherons. Mais comme il ne faut pas prendre la parole et les promesses des patrons pour de l’argent comptant, les travailleurs restent sur leur garde tant qu’ils n’auront pas dans leur poche, ce que les patrons leur doivent.