FPI, PDCI, RDR… : le même camp des exploiteurs !
ÉDITORIAL
Les élections présidentielles de 2020 se profilent à l’horizon. Les dirigeants politiques de la bourgeoisie ont commencé à affiner leurs armes : les uns veulent garder leur place à la mangeoire, les autres veulent y accéder.
Le parti au pouvoir, le Rdr, s’est mué en un nouveau parti politique, le Rhdp. Il a enrôlé avec lui de petits partis ou de petites organisations telle que l’Udpci de feu Général Guéi dirigée par Mabri Toikeusse. S’y sont aussi ajoutées des personnalités politiques, ministres ou élus issus du Pdci à l’exemple de Kablan Duncan, guidés par la préservation de leurs postes à la mangeoire.
De l’autre coté, se dessine également un regroupement du même genre : une sorte de « plateforme » initiée par le Pdci. Il a pour objectif d’entrainer vraisemblablement le Fpi dans ce regroupement. Guillaume Soro semble être également intéressé par cet appel de Bédié, d’autant plus qu’il n’est plus en odeur de sainteté avec les dirigeants du Rdr et a été éjecté de son poste de président de l’Assemblée nationale par Ouattara.
Dans tous les cas, ces combinaisons peuvent encore changer d’ici les élections. Ces dirigeants politiques sont interchangeables du fait que rien de fondamentale ne les différencie. Ils peuvent donc s’unir, se séparer ou changer de camp en fonction de leur intérêt du moment. D’autres alliances se sont ainsi faites et défaites dans le passé.
Alors, aux Présidentielles de 2020, nous aurons peut-être encore droit aux mêmes têtes qu’en 2010, avec Ouattara, Gbagbo et Bédié comme principaux candidats. Cela dit, que ce soit avec ces trois-là ou leurs semblables plus jeunes que sont les Bakayoko, Gon Coulibaly, Soro Guillaume, Affi N’Guessan, Blé Goudé et consorts, pour les travailleurs et les populations pauvres, c’est du pareil au même.
Ne nous laissons pas tromper par leurs discours sur la « réconciliation » et le « pardon ». Ces gens-là se réconcilient et se font l’accolade un jour, ils arment des milices et font la guerre le jour suivant. D’autant plus facilement que ce sont toujours les travailleurs et les populations pauvres qui en paient ensuite le prix ! Les travailleurs, les pauvres en général, n’ont aucun intérêt à être à la remorque de ces dirigeants politiques. Ces gens-là servent avant tout les intérêts des riches, tout en veillant sur leur propre compte bancaire.