Fixation du prix du cacao, entre démagogie et séduction électoraliste
Le 1er octobre, lors d’une réunion à Yamoussoukro, Ouattara a annoncé que le prix du kilogramme de cacao va passer de 825 à 1000 F Cfa. Le ministre de l’Agriculture a transformé cette tribune en meeting de campagne électorale ; il demande aux paysans d’être reconnaissants au président en votant massivement pour lui.
À la veille des élections en 2015, le prix du cacao avait aussi connu une hausse jusqu’à 1100 francs avant de rechuter. Le montant fixé est censé être le prix minimum garanti bord-champ mais c’est en fait le prix maximum payé aux paysans. En réalité, les acheteurs s’arrangent toujours pour payer en dessous de ce prix. Le gouvernement, comme à son habitude, se contente d’annoncer le prix à l’ouverture de la campagne pour les produits agricoles d’exportation : Café, cacao, coton, anacarde, etc. C’est aux paysans qu’il revient de faire respecter ce prix par leurs propres moyens. Dans ce contexte les acheteurs arrivent toujours à imposer leurs lois. Au dessus des acheteurs, il y a les exportateurs et au dessus de ceux-là il y a les trusts de l’agro-business. C’est la loi du plus fort et c’est ainsi que fonctionne le système capitaliste en écrasant les petits producteurs.