Fermeture du zoo d’Abidjan : une autre illustration de l’incurie des pouvoirs publics
Une pauvre hyène, sans doute tenaillée par la faim, s’est enfuie du zoo à la recherche de nourriture. À voir les images, elle était amaigrie et avait la face émaciée. Elle ressemblait plus à un chien qu’à une hyène ! Son évasion a créé une véritable panique dans la cité « Las-Palmas » et la « Cité Sicogi » près du zoo.
Quelques jours avant cet évènement, un travailleur du zoo avait été licencié par la Direction. Son « crime », c’était d’avoir dénoncé, lors d’une interview accordée à la presse, le manque de nourriture, le manque de soins, les cages exigües et la maltraitance des animaux. Ce licenciement avait créé beaucoup d’indignations au sein de la population et avait fait beaucoup jaser sur les réseaux sociaux.
En vérité, il n’y avait pas besoin de cette interview pour se rendre compte de l’état de délabrement dans lequel se trouve ce zoo qui n’est rien d’autre qu’une prison pour animaux sauvages. Il suffit d’une visite pour se rendre compte de la réalité. À part les gazelles et les biches qui peuvent se contenter de manger de l’herbe, les animaux qui se nourrissent de viande sont les plus malheureux. Les lions sont tellement maigres qu’on peut compter leurs côtes, et c’est ainsi depuis longtemps.
Aujourd’hui, les autorités font semblant de découvrir le problème, et décident de fermer le zoo jusqu’à nouvel ordre, soi-disant pour faire un audit de la gestion. Comme ça plus personne ne verra ce qui s’y passe. À moins que d’ici là les animaux ne deviennent de la « viande de brousse ».