Famine annoncée : hypocrisie des grandes puissances et rapacité des capitalistes
Afrique de l’est
Antonio Guerres le secrétaire général de l’ONU, a lancé un cri d’alarme en direction des grandes puissances pour que celles-ci débloquent des dons en urgence afin de sauver des personnes menacées de mort par la grave famine qui s’annonce en Afrique de l’Est. En effet la sécheresse frappe à nouveau plusieurs pays de la région : Kenya, Ethiopie, Erythrée, Djibouti, Ouganda et Soudan du Sud. Vingt millions de personnes sont menacées de mort ainsi que leur bétail, si des actions concrètes ne sont pas mises en œuvre à bref délai.
Les dirigeants de ces pays eux aussi, une fois de plus, tendent la main pour réclamer des aides, mais ce sont des assassins. Ce sont eux qui dans leur soif du pouvoir, massacrent leurs populations et les prennent en otage. Ce sont eux qui volent, pillent et rackettent les gens.
Quant aux dirigeants des pays riches occidentaux, ils sont aussi responsables de cette situation : ce sont eux qui vendent des armes et c’est leur ordre impérialiste qui appauvrit les populations. Ils vont verser quelques larmes de crocodiles et faire quelques gestes symboliques. S’ils étaient vraiment sincères, ils ouvriraient leurs frontières pour accueillir les réfugiés qui parviennent à fuir les drames dans leurs pays. Mais au lieu de cela ils expulsent sans ménagement.
Cependant la sécheresse et le réchauffement climatique ne sont pas les seuls responsables de la famine annoncée. Même lorsque les pluies ne manquent pas, les populations des campagnes mais aussi les travailleurs des villes, s’en sortent difficilement. Nairobi et Addis Abeba sont devenues ces dernières années des métropoles modernes et prospères dans lesquelles des classes sociales privilégiées mènent une existence aisée grâce aux richesses produites par les travailleurs. Ces pays sont exportateurs de produits industriels en direction des riches métropoles capitalistes qui profitent des bas salaires et des mauvaises conditions de travail qu’ils imposent partout, pour réaliser des profits substantiels.
Même durant les périodes de sécheresse des années précédentes, les serres agricoles du Kenya entre les mains des grands trusts de l’agroalimentaire, n’ont pas manqué d’eau grâce à des systèmes performants de forage et d’irrigation. En toute saison, des haricots verts ainsi que d’autres légumes et fruits produits dans ce pays, mais aussi les plantes d’appartements et les fleurs, ont su trouver le chemin des circuits de distribution qui approvisionnent les riches pays d’Europe.
Dans un autre pays tel que le Soudan du Sud, création récente des grandes puissances, la manne pétrolière pourrait être consacrée au mieux-être de la population, si les compagnies pétrolières et la dictature qui protège leurs intérêts, ne dilapidaient pas cette richesse du sous-sol.
Tout cela pour dire que dans cette région comme dans d’autres en Afrique, les phénomènes climatiques ne constituent pas la seule cause des difficultés endurées par la population. D’une façon générale à l’heure actuelle, les capacités productrices de l’humanité n’ont jamais été aussi grandes et il serait possible de nourrir l’ensemble de la population mondiale. Ce monde regorge de richesses. Il faudra renverser ce système capitaliste qui s’oppose à une répartition de ces richesses entre tous et réduit à la famine des millions d’êtres humains.