Ethnisme, xénophobie et nationalisme : ceux qui propagentces idées sont des ennemis des travailleurs !
ÉDITORIAL
À l’approche des élections présidentielles de 2020, comme dans le passé, les camps Bédié et Ouattara se sont lancés chacun à leur façon dans la surenchère ethniste et xénophobe. Il ne manque plus que le clan Gbagbo pour compléter ce tableau nauséeux, comme en 2010.
Dans leur course à la mangeoire, on a pu voir qu’ils étaient tous capables du pire. D’autant plus que ce sont ensuite les populations pauvres qui paient généralement le prix de leurs propagandes criminelles et rarement eux-mêmes et les riches dont ils défendent les intérêts.
Les violents affrontements intercommunautaires qui ont eu lieu récemment à Béoumi, opposant des Baoulé à des Malinké doivent nous interpeller sur la dangerosité de toute propagande à caractère ethnique.
Cela n’a nullement empêché Bédié de jeter les « étrangers » en pâture pour l’appel à mobilisation de ses troupes. De son côté, Adjoumani le principal porte-parole de Ouattara au sein Rhdp (le nouveau parti de Ouattara), a surenchéri en montrant du doigt directement les populations « burkinabé ».
Alors, comme lors des élections présidentielles précédentes, nous aurons de plus en plus droit à ce genre de discours opposants les communautés les unes contre les autres comme nous en vions eu droit à l’occasion des élections passées. Et si nous ne prenons pas garde, nous aurons encore une fois droit aux milices et aux bandes armées criminelles de toutes sortes qui sèmeront la mort et la haine parmi nous.
Nous autres travailleurs, nous avons tout intérêt à ne pas laisser se propager ce genre de poison dans nos quartiers et sur nos lieux de travail. Que nous soyons, Baoulé, Mossi, Bété, Dioulà, Togolais, Abbey, Ebrié, Maliens ou autres, nous avons en commun de vivre de notre travail. Nous laisser ainsi bêtement nous diviser, ce serait comme offrir sur un plateau d’argent aux patrons qui nous exploitent, les moyens de nous affaiblir pour nous exploiter toujours plus.
N’oublions pas que nous avons déjà payé de notre propre chair ces stupidités dans lesquelles ces hommes politiques de la bourgeoisie, les Bédié, Ouattara, Gbagbo et consorts, chercheront peut-être encore une fois de nous entraîner. Alors, si, comme le dit la chanson, « premier Gaou n’est pas Gaou, … ».