Enseignement public : sous effectif et petites pensions pour les retraités

08 avril 2023

CÔTE D’IVOIRE

Pour combler le déficit d’enseignants dans les lycées et collèges publics, notamment dans les matières scientifiques, le gouvernement a demandé aux professeurs fonctionnaires partis à la retraite depuis les deux dernières années, de reprendre leur fonction. Des étudiants et des jeunes sans-emplois n’étaient pas contents d’entendre cela surtout que le président de la république avait déclaré « 2023, l’année de la jeunesse ».

C’est normal que des jeunes en quête d’emplois soient en colère. Le déficit d’enseignants de la maternelle au lycée dans les établissements publics ne date pas d’aujourd’hui. À l’intérieur du pays, c’est parfois un enseignant de primaire pour deux ou trois classes. Dans les lycées et collèges, le manque est réel. Chaque année au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure d’Abidjan (ENS), le gouvernement ne recrute qu’une poignée de candidats sur des milliers de diplômés qui ne demandent qu’à combler ce déficit.

Quant à ceux qui partent à la retraite, leur pension est si petite qu’elle ne permet pas de vivre. Ce qui oblige souvent les anciens à travailler malgré eux.

CES STRUCTURES SANITAIRES NON CONFORMES !

La Direction des Établissements et des Professions Sanitaires (DEPPS) a procédé à la fermeture de 18 établissements sanitaires privés à Bonoua pour « défaut d’autorisation, ouverture et exploitation illégale et exercice non autorisé des professions de santé ». 23 autres ont reçu une mise en demeure. Cette action a porté sur 45 établissements ; ainsi 91% des établissements visités n’étaient pas en règle.

En outre, sur l’ensemble du territoire national, 3 273 établissements sanitaires privés ont été cartographiés. C’est qu’il doit y en avoir bien plus, vu leur nombre dans nos quartiers à Abidjan.

Les pratiques à l’intérieur des dits centres ou infirmeries de quartier laissent à désirer : vente de médicaments périmés, hygiène douteuse, protocole non respecté, etc. Ce qui en fait de vrais nids de contamination et de vrais mouroirs.

Que ces centres pullulent, cela vient de la démission de l’État dans ce domaine. Les centres de santé publics sont en nombre insuffisant et il manque aussi du personnel qualifié. Et tout cela agit sur la qualité du service.

Par ailleurs, les cliniques privées qui possèdent des moyens techniques ou une qualité de services assez acceptable sont hors de prix pour la majorité de la population. Dans ce contexte, les populations pauvres n’ont pas le choix et sont obligées de se rabattre sur les établissements sanitaires de quartiers en risquant leur vie.

C’est à l’État de trouver les fonds pour multiplier les centres de santé digne de ce nom et former un personnel qualifié. Il a bien trouvé 1 800 milliards à distribuer aux entreprises depuis la Covid 19 ! Mais quand il s’agit de mettre de l’argent et des moyens pour soigner les populations pauvres, c’est au compte-gouttes