Éditorial

Éditorial – Le capitalisme c’est la barbarie et la guerre !

04 mai 2024

Cette année comme tous les ans depuis plus de soixante ans, à l’occasion de la célébration du 1er Mai, les dirigeants des centrales syndicales ont fait la courbette devant les autorités sous prétexte de déposer leur « cahier de doléances ».

 

Ces gens-là ne représentent en rien les intérêts des travailleurs. D’ailleurs, si toutes ces « doléances » servaient à quelque chose, la majorité d’entre nous ne serait pas plongée dans la misère et la précarité comme nous le sommes aujourd’hui.

 

Non seulement l’exploitation des travailleurs s’aggrave, mais les prix des biens de consommations ne cessent d’augmenter, ce qui réduit d’année en année notre pouvoir d’achat.

 

La justice la plus élémentaire voudrait que les salaires soient indexés sur le coût de la vie et qu’ils permettent aux travailleurs de vivre dignement. Mais cette justice-là n’est pas de ce monde, elle est faite pour servir les intérêts des riches contre les travailleurs et les pauvres ! Les dirigeants des centrales syndicales qui font des salamalecs tout le long de l’année à ces ennemis des travailleurs, n’ignorent pas cette réalité-là, mais tout en étant officiellement reconnus comme des représentants des salariés, ils sont en réalité des lèches-bottes du patronat et du gouvernement. En échange des services qu’ils rendent à ces derniers, ils reçoivent quelques miettes. Ils font partie de ceux qu’Houphouët Boigny qualifiait déjà en son temps des « grilleurs d’arachides » (dont on pouvait tolérer qu’ils profitent un peu de leur fonction de « grilleurs » pour manger quelques graines).

 

La bourgeoisie et son État ont besoin de ces larbins tout comme ils ont besoin des ministres, des hauts fonctionnaires et des forces de l’ordre pour que l’ordre capitaliste règne sur toute la société.

 

C’est une guerre permanente que le capitalisme mène contre le prolétariat. Cette guerre se traduit par l’augmentation de la misère et la pauvreté d’un côté, et par l’accumulation de la richesse de l’autre. Cette guerre ne se mène pas seulement sur le lieu de travail mais partout.

 

Les opérations de déguerpissement que des dizaines de milliers de familles pauvres subissent violement font aussi partie de cette guerre de classes. Elle est alimentée par la convoitise des bourgeois sur les espaces occupés par les familles pauvres à la périphérie de la capitale ou bien dans des quartiers qui étaient auparavant délaissés par les riches. Aujourd’hui, ces espaces sont devenus la proie des promoteurs immobiliers qui bénéficient de l’appui de l’État pour chasser les pauvres afin de s’approprier les terrains ainsi libérés.

 

Cette lutte à mort qui oppose riches et pauvres, bourgeois et prolétaires, ne connait pas de frontière, elle se mène à l’échelle mondiale. Toutes les frontières entre les peuples n’ont été créées que pour nous diviser et nous opprimer.

 

Il n’y a pas d’avenir pour les travailleurs et les pauvres dans ce monde capitaliste. C’est le règne de la guerre, de la misère et l’exploitation. La barbarie est le lot quotidien des populations pauvres un peu partout sur la planète. Il en sera ainsi tant que la bourgeoisie détiendra entre ses mains le pouvoir économique et politique.

 

La tragédie qui se déroule en ce moment au Moyen Orient entre l’État d’Israël et le peuple palestinien est une sanglante illustration du poison de la division créée de toute pièce par l’impérialisme, notamment américain, pour mieux dominer cette région riche en pétrole et  importante pour le commerce international.

 

Les guerres qui se déroulent en Ukraine et plus près de nous, en Rdc au Congo, Soudan, au Mali et au Burkina Faso (dont la population d’un village entier, femmes, enfants et vieillards viennent d’être massacrés par la junte militaire au pouvoir) découlent de la rivalité entre les puissances capitalistes défendant chacune sa bourgeoisie.

 

Les budgets militaires qui atteignent des sommets actuellement dans les États impérialistes, montrent qu’ils sont prêts à faire plonger l’humanité vers une nouvelle guerre mondiale si leurs intérêts sont menacés.

 

Seule la classe ouvrière de par son nombre à l’échelle internationale et de par son rôle clé dans la production des richesses et dans le fonctionnement de l’économie mondiale, a la capacité de mettre fin au système capitaliste et aux menaces qu’il fait peser sur l’ensemble de l’humanité. Pour atteindre cet objectif, les travailleurs devront s’organiser pour exproprier la  bourgeoisie, pour exercer eux-mêmes le pouvoir et faire fonctionner l’économie dans le but de satisfaire les besoins de la majorité de la population. L’humanité fera alors un bond en avant en se débarrassant du système capitaliste et en mettant fin aux guerres et à la barbarie.