Détournement dans la filière anacarde : la face visible de l’iceberg
Récemment la presse a fait cas d’un détournement de 5 milliards dans la filière anacarde. Les responsables de cette filière sont montés au créneau pour démentir sans convaincre personne.
Le détournement de l’argent public fait partie intégrante du système capitaliste. Dans la filière café-cacao, dans les régies financières, dans les ministères, les cas de détournement sont monnaie courante.
Rien qu’à voir le train de vie des dignitaires de l’État ; les voitures rutilantes dans lesquelles ils paradent ; le luxe insultant dans lequel ils vivent ; il est facile d’imaginer que ce n’est pas le fruit de leur travail.
Ce sont ensuite ces gens-là qui fixent le prix d’achat dérisoire auquel les paysans doivent brader le fruit de leur travail : entre 250 f et 350 f pour l’anacarde. Ainsi, il y a de cela quelques mois, les forces armées avaient réprimé et tué à Assueffry. De l’anacarde avait été confisquée parce que des gens tentaient de le vendre à un bien meilleur prix au Ghana. Il s’en était suivi un soulèvement qui avait été maté dans le sang par l’armée, pour obliger les paysans à se plier à la décision du gouvernement de céder ce produit agricole à vil prix aux acheteurs locaux.