Des imbéciles ont déshabillé une jeune fille à Yopougon, à cause de son habillement qu’ils trouvaient indécent !
LEUR SOCIÉTÉ
À Yopougon Siporex, un groupe de jeunes a déshabillé une jeune fille sous le prétexte qu’elle était « mal habillée ». Ce n’est malheureusement pas là un agissement isolé. Il y a aussi régulièrement des atteintes à la liberté des femmes, à Abobo, à Adjamé et dans d’autres quartiers populaires.
De quel droit ces jeunes hommes se permettent-ils de se livrer à de tels actes ? Ce genre de comportement participe à la volonté de certains hommes de maintenir les femmes sous contrôle.
Il y a encore de cela quelques années, quand les cinémas, les centres culturels et autres lieux n’étaient pas encore transformés en lieu de cultes, seuls des imbéciles ou des gens avec une mentalité rétrograde pouvaient être choqués de voir passer des filles en short ou en mini-jupe.
Aujourd’hui, avec la misère ambiante, les idées rétrogrades d’un autre âge émergent dans la puanteur de cette société capitaliste pourrissante. Aussi, beaucoup de personnes se refugient derrière les religions qui en ces temps d’incertitudes ont le vent en poupe. L’influence de ces religions se fait beaucoup plus sentir. C’est la gente féminine qui en fait le plus les frais ! Dans les medias, que ce soit à la télévision, à la radio ou dans les journaux, quand il s’agit de critiquer les mœurs vestimentaires, c’est aux femmes que ces gens-là s’en prennent. Même dans les écoles, quand les résultats sont mauvais, les « bien-pensants » accusent le vestimentaire des filles comme étant responsable des échecs scolaires. On leur coupe les cheveux et on leur impose des modèles de vêtements. Pour toutes les religions, chrétienne ou musulmane, qui ont pignon sur rue, la femme reste un bouc émissaire idéal.
Tous ces prêtres, pasteurs et imams sont choqués de voir une fille en mini-jupe et s’ils pouvaient les condamner à mort, ils le feraient. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe dans les pays où ils sont au contrôle du pays ! Ces mêmes gens trouvent tout à fait normal que des travailleurs, par exemple, soient exploités quelque fois pires que des esclaves dans cette société où seuls comptent les intérêts de la classe possédante. Là, ces gens-là ne sont pas du tout choqués et ils sont même le plus souvent d’accord avec le fonctionnement de cette société dont ils disent bien volontiers que c’est la volonté de Dieu ! Comme chacun le sait, quand ils ne sont pas eux-mêmes des exploiteurs, ils mangent dans la main des esclavagistes des temps modernes et de leurs mandants au pouvoir !