Des habitants d’Alepé se mobilisent pour l’application de la réduction du tarif du transport
La population d’Alepé s’est mobilisée contre le non-respect de la réduction du transport que le gouvernement avait annoncé pour début juillet. Après des pourparlers infructueux avec les transporteurs, le mouvement de protestation a débuté lundi 03 septembre. Dès le matin des troncs d’arbre ont été posés à la lisière du village d’Ahoutoué, porte d’entrée de la région d’Alépé, dans le but de contraindre les transporteurs qui assurent la ligne Abidjan-Alépé de ramener le tarif à 500F au lieu des 1000F qu’ils continuent d’appliquer malgré la réduction officielle des tarifs sur le plan national. Des sentinelles armées de gourdins, refoulaient tous les véhicules de transport en commun en provenance d’Abidjan. De même que dans la ville d’Alépé, aucun car ou minicar n’était autorisé à sortir.
En réaction, le mercredi 05 octobre, le barrage d’Ahoutoué a fait l’objet d’une attaque de la part d’individus armés de machettes, de couteaux et d’armes à feu, venus à bord de deux gbaka. Les populations ont réussi à les faire fuir.
Ces assaillants sont des individus appelés communément des « syndicalistes ». En réalité, ce sont des bras armés des mafias. Ils rackettent les chauffeurs pour le compte de leurs commanditaires, mais aussi pour les compte des policiers et des gendarmes qui touchent eux aussi leur part du butin de cette manière depuis qu’ils ne peuvent plus, comme par le passé, racketter directement les chauffeurs.
L’exemple de la mobilisation des habitants d’Alépé pourrait donner des idées aux habitants d’autres villes et quartiers, pas seulement dans le domaine du transport mais aussi dans bien d’autres domaines comme la santé, l’école, le logement, l’accès à l’eau potable, le ramassage d’ordures, l’entretien des routes, etc.