Chantier du stade olympique : des conditions de travail difficiles
Le quotidien des travailleurs
La construction du Stade Olympique pour les jeux de football de la CAN 2021, est confiée à une entreprise chinoise dénommée BCEG. Après plusieurs tentatives vaines de négociation avec leur direction pour l’amélioration de leurs conditions de travail, les travailleurs ont observé une journée de grève le lundi 23 octobre.
Au début des travaux, les patrons ont fait croire aux travailleurs que c’est au fur et à mesure de l’avancement des travaux, qu’ils vont augmenter leur salaire. Tout le monde est pointé à 4000 F par jour, ouvriers comme manœuvres. Mais après un an et plus, ne voyant venir aucune amélioration promise, les travailleurs ont commencé à s’organiser pour faire aboutir leurs revendications.
Les patrons n’ont pas donné de suite. C’est ainsi que le 23 octobre, les travailleurs ont fait un arrêt de travail. Le chantier fut bloqué empêchant ceux qui voulaient travailler, y compris les contremaîtres chinois ; cela, en présence des gendarmes et policiers. Deux jours plus tard, la direction organisa une rencontre avec la présence de 17 de leurs représentants dont un commissaire de police et ses éléments, l’Inspection de travail, les techniciens du ministère de la Construction, ainsi que les patrons chinois, contre seulement sept travailleurs. A part ces sept derniers, tous les autres ont pris parti pour le patronat, y compris l’Inspecteur de travail qui a trouvé que ce salaire de misère payé aux travailleurs était normal.
Les choses en sont aujourd’hui là, mais les travailleurs n’ont pas encore dit leur dernier mot.