C’est tout le système capitaliste qu’il faudra déboulonner !
L’assassinat de George Floyd, un citoyen américain par des policiers blancs racistes suscite à juste raison la colère et l’indignation de millions de personnes aux États-Unis d’Amérique. Comment accepter de continuer à vivre dans un système aussi odieux, sous la menace permanente de flics crapuleux, spécialement dressés contre des gens pauvres surtout lorsqu’ils ont la peau noire ? La réponse, ce sont ceux-là même qui subissent ces exactions, ces harcèlements au quotidien et à longueur de temps qui la donnent à leur façon. Très rapidement c’est-à-dire à la vitesse que permet l’informatique, ces sentiments de colère et d’indignation se transforment en révolte contre les symboles, en l’occurrence les statues des hommes qui incarnent ce système.
Des statues de généraux confédérés du sud des États-Unis ont été déboulonnées par des manifestants en colère. Quelques autres figures connues d’anciens marchands d’esclaves, sont tombées, emportées par la même vague de révolte. Partout dans le monde, les gens ont bougé pour dire non au racisme.
En Angleterre, dans la ville de Bristol, la statue d’un certain Edgard Colston, ancien marchand d’esclaves, est tombée le 7 juin. En Belgique, c’est celle du roi Léopold II qui a été retirée par la ville d’Anvers. Un buste de ce même roi, connu pour sa férocité au Congo, a été démonté à la suite d’une pétition d’étudiants de l’université de Mons.
À Paris, la station de métro Gallieni a été rebaptisée symboliquement des noms de Josette et Maurice Audin. Ce dernier était un jeune mathématicien militant du Parti communiste en Algérie. Il fut assassiné le 30 juin 1957 par l’armée française. Gallieni fut l’un des pires massacreurs lors des conquêtes coloniales françaises. Il réprima dans le sang les révoltes des populations locales qui venaient d’être asservies par la France. C’est à Madagascar qu’il s’illustra le plus tristement. Arrivé dans cette île en 1896, un an après sa conquête par l’armée française, il y mena pendant dix ans une répression féroce contre les guérillas locales. Il y a eu la révolte des Menalamba, celle des VVS et de bien d’autres sociétés secrètes. Elles avaient en commun de ne pas accepter cette domination coloniale.
Au Congo, en RDC, au Sénégal et dans bien d’autres pays anciennement colonisés, il y a aussi des jeunes qui dénoncent le fait que l’on maintienne encore dans les pays africains des noms de rues, de places ou de ponts honorant des colonisateurs comme Gallieni, Faidherbe (gouverneur du Sénégal de 1854 à 1861 et de 1863 à 1865) et autres.
Nous, communistes, qui luttons pour une société débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme et de toutes formes d’oppression, sommes solidaires de celles et ceux qui se révoltent contre les symboles de l’oppression raciale et coloniale. Notre combat ne doit pas s’arrêter là, c’est tout le système capitaliste qu’il faudra un jour renverser.