Ce n’est pas le manque d’eau potable qui tue : c’est le capitalisme !
Un forum international du « réseau des experts pour l’approvisionnement en eau potable en milieu rural» s’est tenu à Abidjan récemment. A cette occasion, 600 « experts » se sont retrouvés dans un hôtel luxueux de la place.
Selon les chiffres de l’UNICEF, une organisation des Nations Unies, 663 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable. 800 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies liées à l’eau. Et qu’est-ce que ces prétendus experts nous proposent ? Une solution pour … 2030 ! Et d’ici là, des centaines de millions de personnes peuvent continuer à mourir !
C’est révoltant de constater que sur une planète où il ne manque pas d’eau, des personnes en meurent ! Et ce n’est pas à cause d’un problème technique ! On sait bien forer des puits pour extraire du pétrole, construire des pipelines pour transporter ce liquide sur des milliers de kilomètres, y compris sous la mer ! Pour quoi ne ferait-on pas pareil ou mieux pour l’eau potable ? Le problème c’est dans cette société capitaliste il n’y que ce qui rapporte du profit qui compte. Là, les moyens techniques ne font pas défaut.
Les dirigeants de ce pays, qui ont accueilli tout ce beau monde, prétendent avoir investi avec l’aide de leurs partenaires, 200 milliards en milieu urbain, pour répondre aux besoins en eau et qu’en milieu rural, ce sont 17 000 points d’eau qui auraient été réhabilités. Ce sont des mensonges !
Les habitants de quartiers pauvres de Gesco, Abobo et autres n’ont pas besoin de forum, ni d’experts pour se rendre compte de l’insuffisance d’eau potable et d’assainissement. Ils sont confrontés au manque d’eau quotidiennement. Les femmes sont obligées de parcourir plusieurs kilomètres pour s’en procurer. Et pourtant, ils sont en plein Abidjan !
En outre, le prix de l’abonnement à la société de commercialisation d’eau est à lui seul hors de portée de la bourse de la majorité de la population. Et même quand le compteur d’eau existe, il n’y a pas d’eau dans les robinets.
Dans certaines villes de l’intérieur, les robinets sont à sec durant des mois. Les populations sont obligées de se rabattre sur l’eau des puits ou des points d’eau, avec tous les risques de contaminations.
Alors, que ces bonimenteurs aillent raconter leurs salades ailleurs !