Ce n’est pas la pluie qui tue, c’est l’incurie et l’irresponsabilité des autorités politiques
Cette année la saison des pluies sera encore plus abondante que l’année précédente selon les prévisions annoncées.
Déjà en 2017, tout comme les autres années passées, les inondations et éboulements de terrains avaient causé des pertes en vies humaine ainsi que des dégâts matériels. C’est surtout Abidjan qui compte toujours le plus de victimes car le problème de drainage des eaux pluviales y est récurrent, plus particulièrement dans les quartiers précaires.
C’est seulement en début de mai, à quelques jours de la grande saison des pluies qui va de la mi-mai au mois de juillet, que le gouvernement envisage d’entreprendre des travaux de curage et d’entretien et de drainage, notamment à Abobo, à Cocody et à Koumassi. Il dit qu’il va aussi faire des travaux d’urgence notamment dans les villes d’Anyama, de Daloa, de Dimbokro, de Korhogo et de San-Pédro.
Or la saison des pluies est déjà là. Combien de morts allons-nous une fois de plus compter dans les quartiers populaires ? Combiens de familles pauvres vont se retrouver sans toit ? Sans compter que c’est pendant cette période que les populations sont souvent déguerpies sous prétexte de lutter pour leur sécurité.
Le gouvernement croit peut-être qu’il va s’en sortir encore une fois en versant des dédommagements symboliques aux parents des victimes mais son irresponsabilité risque de lui sauter à la figure.