Bavure policière à Katiola : quand Hamed Bakayoko joue la comédie
Dans la journée du lundi 4 octobre il y a eu des affrontements entre forces de l’ordre et les habitants de Katiola, localité situé à 45 km de Bouaké, suite à l’assassinat d’un jeune homme par un policier.
Face au ras-le-bol des populations, le ministre de l’Intérieur a voulu jouer les pompiers pour calmer les esprits. Il a déclaré que : « tous ceux qui ont commis des actes, seront traduits devant le tribunal militaire … ». Il a par ailleurs dit que les policiers retourneraient encore à l’école pour mieux être formés.
C’est comme si ce ministre découvrait seulement maintenant que les forces armées ont la gâchette facile, quand il s’agit des populations pauvres. Le 14 août dernier, un policier a assassiné un chauffeur de gbaka (minicar) à bout portant à Adjamé Liberté, pour une affaire de monnaie. Une vidéo sur le net montrant un policier exécutant un civil désarmé et maîtrisé avait fait scandale dans la même période.
Les abus commis par les corps habillés sont quasi quotidiens et ce n’est pas par manque de formation. Les forces de l’ordre sont au contraire choisies et formées pour se comporter comme des brutes envers la population pauvre. Leur rôle c’est d’être des chiens de garde des riches. Les travailleurs, qui lors d’une grève ont déjà eu en face d’eux ces forces de l’ordre, le savent bien.
Le ministre peut faire semblant de jouer les innocents. Quand on apprend à mordre à un chien, on ne doit pas être surpris des blessures qu’il inflige quand il est lâché dans la population.