Après 2 mois de tractations, les travailleurs de SOBATT obtiennent gain de cause

07 septembre 2015

Les travailleurs de SOBATT, une entreprise de BTP qui sous-traite les travaux avec Franzetti, viennent de faire reculer la direction. Celle-ci a accepté de verser la somme de 15 millions à ses travailleurs pour le congé, la gratification et les heures supplémentaires.

C’est depuis le mois de juin que les travailleurs ont porté à la connaissance de la direction de SOBATT une liste de revendications autour de 9 points. Comme c’est souvent le cas, il s’agissait de rappel de salaire pour les manœuvres, la déclaration à la CNPS, le rappel des heures supplémentaires etc. Après plusieurs semaines de tractation, la direction a demandé à son cabinet comptable de calculer les droits des travailleurs. Le cabinet a au début fait un calcul approximatif sans tenir même compte des heures supplémentaires. Il a fallu que les travailleurs grognent à nouveau et menacent de reprendre le chemin de la grève pour que la direction accepte de faire les calculs des heures supplémentaires. Mais là encore en arnaqueur qu’il est, le patron s’est débrouillé avec son cabinet pour des calculs erronés. Les travailleurs ont aussitôt protesté et finalement le calcul a été repris comme il le fallait.

Une fois les résultats connus, le directeur a voulu engager des négociations avec les travailleurs sur le montant total à payer. Mais déjà les travailleurs avaient eu écho du fait que les tacherons se sont réunis pour dire qu’ils ne reprendront plus jamais les meneurs des différentes grèves sur les nouveaux chantiers à venir. Les travailleurs se sont appuyés sur ces faits pour dire au patron qu’ils n’étaient plus prêts à une quelconque négociation. Comme le patron insistait, ils ont concédé 1 million sur les 15 millions à payer. Mais le patron, lui, il voulait un rabais de 3 millions. Il a donc trouvé la proposition comme insignifiante et ridicule. Alors, il a déclaré qu’il va payer tout le montant des 15 millions. Il a ensuite déclaré que si les travailleurs ne sont pas prêts à l’arranger, alors demain il ne sera pas prêt à les écouter si dorénavant quelqu’un venait le voir pour un boulot. Cette parole contredisait bien la déclaration du patron qui prétendait ne pas avoir fait une réunion avec les autres sous-traitants. Les travailleurs contents d’avoir eu tout leur argent en poche, ont dit au patron que leur métier est au bout de leurs doigts.