Aide au développement, un gros mensonge
Les représentants des pays de l’Union européenne et de l’Union africaine se sont réunis les 11 et 12 novembre à La Valette, dans l’île de Malte, pour discuter de la façon de diminuer le nombre de migrants qui viennent du continent africain. À cette fin les États européens ont décidé de créer un fonds de 1.8 milliard pour soi-disant aider les économies locales en Afrique. Cette somme dérisoire est sensée favoriser le développement des États africains. Cela est sensé dissuader les candidats à l’immigration vers l’Europe et éliminer le trafic sur la Méditerranée avec les milliers de morts que cela entraine.
Les États africains, en échange, auront l’obligation de coopérer au retour des migrants expulsés d’Europe. Pour cela les dix pays concernés doivent envoyer en Europe des officiers d’immigration chargés de déterminer la nationalité des migrants pour les renvoyer plus efficacement.
Une partie de cette aide devra servir à mettre en place l’enregistrement et le fichage moderne de la population afin de mieux la contrôler. En fait, les États européens veulent que les dictateurs d’Afrique fassent le contrôle des migrants, fassent le gendarme dès le départ. Kadhafi était payé en son temps pour faire ce genre de basse besogne. Et il le faisait dans des conditions féroces en plein désert. Cela ne lui a pas porté chance. Trop turbulent aux yeux des grandes puissances, ils l’ont éliminé.
Les États impérialistes veulent que les dictateurs d’Afrique emprisonnent les populations pauvres dans la misère dans leurs États, pour qu’eux continuent tranquillement, sans être dérangés, à piller les richesses au profit de la bourgeoisie du monde occidental. Lorsque les dirigeants africains pleurnichent pour obtenir une « aide au développement », ils pensent surtout aux détournements auxquels ils pourront se livrer.