Abobo Derrière-rails : le problème d’eau potable persiste malgré la publicité du gouvernement
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Les habitants du quartier Derrière-rails sont toujours confrontés à un problème d’approvisionnement en eau potable. Dans ce quartier, il n’y a que quelques points d’eau qui fonctionnent. Ils sont situés à des centaines de mètres, voire à plus d’un kilomètre de certaines habitations. Pour recueillir l’eau on se sert d’anciens bidons d’huiles de 25L. Une fois sur le point d’eau, il faut faire la queue. Dans le meilleur des cas, il faut attendre 30 min. Lorsque le débit d’eau est faible, l’attente peut se prolonger jusqu’à 2h. Une fois, les bidons remplis, les problèmes ne sont pas terminés pour autant, car il faut les transporter jusque chez soi.
Et là c’est encore une autre paire de manches. Certains les transportent sur la tête comme à la campagne, d’autres utilisent des brouettes quand ils ont la chance d’en avoir ; d’autres encore font recours à des pousse-pousse. Dans ce cas-là le prix du bidon qui est à 25 Fr leur revient à 125 Fr en incluant le transport. Autrement dit, il faut payer 1000 fr au moins pour remplir une barrique de 200 litres. La SODECI qui est la société de distribution d’eau potable facture le mètre cube d’eau à 250 Fr, et ces populations pauvres sont obligées de payer ce même volume à hauteur de 5000 Fr. C’est un vrai scandale. Certaines familles dépensent jusqu’à 30.000 Fr par mois, rien que pour l’eau.
Dans ce quartier, même ceux qui ont des compteurs d’eau chez eux ont des difficultés pour avoir cette denrée rare.
Et pourtant nous sommes dans un pays forestier où la pluviométrie est bonne. La pénurie d’eau ne s’explique que par l’incapacité du gouvernement à s’occuper de ce service minimum. Il doit investir là où il faut et faire réparer ce qui est à réparer pour que les gens puissent avoir de l’eau potable chez eux.