Éditorial

2016 : vive l’union dans la lutte de tous les travailleurs !

27 janvier 2016

Éditorial

Comme à chaque fin d’année, patronat et gouvernement nous ont encore une fois gratifié de belles paroles.

Aux dires de Ouattara, les choses sont au beau fixe car pour les riches les affaires vont bien et leurs perspectives pour les années à venir aussi. Là où il raconte des histoires, c’est quand il dit que même la pauvreté serait « en net recul », car un mensonge même repris mille et mille fois ne devient pas nécessairement vérité ! D’autant moins quand le gouvernement lui-même détruit les quartiers pauvres et chasse leurs habitants comme des pestiférés, pour satisfaire l’appétit grandissant des riches promoteurs immobiliers; quand il réduit de plus en plus les travailleurs en journaliers à vie, pour permettre aux riches de mieux les exploiter.

Aujourd’hui, les travailleurs et leurs familles se nourrissent de plus en plus mal à cause de la cherté de la vie. Les moyens de se soigner et d’éduquer leurs enfants se réduisent de plus en plus. Alors, dans ces conditions, la pauvreté ne peut pas reculer mais bien au contraire s’aggraver. A l’inverse, les affaires des capitalistes se portent bien.

Dans leurs discours de fin d’année, les capitalistes n’ont fait qu’imiter Ouattara dans le mensonge. Pour endormir les travailleurs, ils ont dit que leurs entreprises doivent être toujours un peu plus « compétitives » pour « affronter le marché mondial ». Et lorsqu’ils disent que leur premier objectif serait de permettre à leurs salariés de toucher leur salaire à la fin de chaque mois, de préserver l’emploi des travailleurs et d’assurer leur bien-être, ils mentent comme des arracheurs de dents !

D’ailleurs, dès le lendemain, certains de ces mêmes patrons ont supprimé des postes pour faire travailler toujours plus ceux qui restent, pour en tirer toujours plus de profit. Ils ont jeté les anciens à la porte, à commencer par ceux dont ils ont usé la santé après des années d’exploitation, et du travail desquels ils se sont bien enrichis. Leur patron les a ainsi envoyés à l’abattoir ! Toutes ces injustices-là font partie de la logique du système capitaliste, un système barbare et inhumain.

Ce qui importe au capitaliste, c’est de trouver un autre travailleur plus vigoureux pour le remplacer, et si possible, toujours à un plus bas prix ! C’est ce que les Ouattara, les Billon et autre Bolloré appellent la recherche de la « compétitivité ».

Le seul frein à cette exploitation, c’est la capacité des travailleurs à s’y opposer par leur lutte collective. Alors, souhaitons que cette nouvelle année soit celle de la montée des luttes des travailleurs pour la défense de leurs intérêts communs.