4ème pont d’Abidjan : rien ne va pour les travailleurs !
Le mardi 20 octobre passé, les travailleurs qui construisent le 4ème pont qui reliera la commune de Yopougon à celles d’Attécoubé et Plateau, ont fait un débrayage de quelques heures pour dénoncer les mauvaises conditions de travail qu’ils subissent sur ce chantier depuis plusieurs années.
Les travaux sont réalisés par une entreprise chinoise dénommée CSCEC. Comme la majorité des entreprises dans le secteur du bâtiment, elle sous-traite avec des structures de placement de personnels comme GTS et SAER Emploi.
Il s’agit d’un chantier d’État, mais les salaires sont encore pires qu’ailleurs et ne respectent pas les barèmes en usage. Le gouvernement et l’administration ferment évidemment les yeux. Voilà pourquoi depuis le début des travaux sur ce chantier, les travailleurs ne durent pas et restent tout juste le temps de trouver mieux.
Ce n’est pas la première fois que les travailleurs de ce chantier se mettent en grève. Il y a eu plusieurs arrêts de travail pour réclamer de meilleures conditions de travail, surtout de meilleurs salaires. Mais la situation ne s’est toujours pas améliorée.
Une nouvelle grève en début du mois d’octobre n’a rien donné. C’est ainsi que le 20 octobre, les travailleurs ont encore remis le couvert.
Vu l’ampleur du mouvement cette fois-ci, ce sont les responsables de Agéroute, une structure étatique contrôlant les travaux, qui se sont proposés de faire la médiation. Une rencontre a eu lieu le même jour. Parmi les revendications, les travailleurs ont mis en avant plusieurs points dont la revalorisation des salaires, le paiement des heures supplémentaires et la réintégration de leur collègue licencié abusivement.
Sauf qu’un mois après, rien ! Même le simple respect des 8 heures de travail a été oublié trois semaines plus tard. Les horaires sont revenus à 9h30 par jour, comme par le passé.
La direction est même passée à l’offensive, en cherchant à mettre fin au contrat de ceux qui étaient à la tête du mouvement de grève, mais les travailleurs n’ont pas encore dit leur dernier mot. La mobilisation continue pour préparer une riposte à la mesure de la colère !