Une galère qui mérite un coup de colère !
Une lycéenne nous raconte la galère quotidienne qu’elle vit à l’école. De nombreux écoliers s’y reconnaitront car la plupart des écoles publiques sont dans le même état de délabrement même si le pouvoir en place prétend qu’il a fait bien plus pour l’école que ses prédécesseurs. Mais les réalités sont là, les classes sont toujours aussi surchargées et dans un piteux état !
« Mon lycée est situé à Koumassi et il y a près de 8 000 élèves répartis dans environ 90 classes qui vont de la 6ème à la terminale. Nous sommes 110, 120 ou 130 par salle de classe pour le premier cycle. Nous nous asseyons à 3 ou 4 par table-banc et nous sommes serrés comme des sardines. Dans ces conditions, il n’y a aucune possibilité de respecter une quelconque mesure barrière contre le corona virus ! Le comble pour les derniers arrivés c’est de se retrouver sans table-banc car il n’y en a pas assez pour tous. Ceux-là sont obligés de suivre les cours coincés les uns contre les autres ou de s’assoir carrément par terre. Le manque de table-banc est tellement criant qu’il arrive souvent que des élèves aillent en chercher dans les salles voisines, mais cela ne fait que déplacer le problème.
Nous sommes trop nombreux pour que les professeurs puissent suivre correctement les élèves qui ont des lacunes. Ils ne peuvent pas non plus faire des évaluations fréquentes car le nombre de copies à corriger est énorme.
En plus, dans un si grand lycée, il n’y a pas de toilettes pour les élèves. Maintes fois, le proviseur nous a fait cotiser 500 F chacun sous le prétexte de vouloir construire des latrines. Mais jusqu’à maintenant rien n’a été construit.
C’est dans ces conditions que nous étudions. Un coup de colère va peut-être réveiller le gouvernement pour qu’il décide à apporter des améliorations ».