Rentrée scolaire : un véritable casse-tête pour les classes pauvres
Les rentrées scolaires se suivent et se ressemblent, pour les familles ouvrières. Ce sont toujours des moments de grandes difficultés car chaque année, le budget alloué à la scolarisation des enfants doit être sans cesse revu à la hausse. Ce ne sont pas seulement les prix des fournitures scolaires qui flambent, il y a aussi le coût des inscriptions et les frais d’écolage. Ce qui fait que les familles pauvres sont obligées de se serrer toujours plus la ceinture, en diminuant le budget destiné à d’autres besoins telles que la nourriture, la santé, etc.
Nombreux sont les travailleurs qui sont obligés d’avoir recours à des prêts scolaires auprès de leur entreprise afin de scolariser tant bien que mal leurs enfants. Les remboursements viendront ensuite grever les revenus des travailleurs les mois suivants.
Pour les enfants des travailleurs journaliers, la rentrée scolaire ne sera effective que bien après la date officielle car leurs parents n’ont pas droits aux prêts scolaires et de ce fait, ne peuvent pas payer les frais d’un seul coup.
De plus, cette année la situation est encore plus morose que d’habitude car un certain nombre d’entreprises ont profité de l’épidémie de corona virus pour licencier certains ouvriers ou les mettre en chômage technique sans indemnisation. Cela n’a fait que rendre plus compliquée la scolarisation des enfants des classes populaires.
Face à ces réalités, on ne peut qu’être indigné lorsqu’on entend les gens du gouvernement faire des discours pompeux sur la soi-disant « école obligatoire et gratuite » alors que même dans les écoles publiques, on assiste à la multiplication des frais annexes.